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               Cependant, ces magnifiques spectacles que sont les feux d’artifice peuvent causer de nombreux dégâts à la fois matériels mais aussi humains. De nombreux accidents surviennent (surtout le 1er janvier).

Le 13 mai 2000 aux Pays-Bas, un entrepôt de près de 180 tonnes de feux d’artifice a explosé suite à un départ d’incendie. En effet, vers 15h00, des pompiers sont appelés pour un feu classique mais ces derniers se rendent compte que cela se produit dans des zones pyrotechniques et demandent du renfort. Malheureusement, un conteneur explose et par une réaction en chaîne tout le site explose à son tour,  provoquant des ondes de pression suivies de boules de feu de 85 et 135m de diamètre respectifs. Bilan : 22 morts, près de 1000 personnes blessées, 400 maisons rasées et 1500 détruites partiellement à 30 km à la ronde. De plus, après enquête, les policiers ont découvert que les gérants avaient stocké plus de 30 tonnes de feux d'artifce illégalement. Des experts ont évalué la force de cette catastrophe entre 4 et 5 tonnes de TNT ! Voici deux images qui montrent à quel point ce fut une vraie catastrophe.

Aujourd’hui, les blessures engendrées par de simples manipulations sont en grande partie des brûlures et les personnes atteintes sont touchées la plupart du temps aux mains, doigts, yeux et tête. De plus 50% des blessés sont des jeunes ayant entre 10 et 19 ans.

L’audition est aussi primordiale et les explosions de certains feux d’artifice produisent près de 160 décibels (soit 20 décibels au-dessus du seuil réglementé). Sachez qu’une boîte de nuit produit environ 110 décibels et qu’un avion qui décolle à 100 mètres d'une personne en produit 125 , nous constatons donc qu’il faut faire extrêmement attention à l’audition des personnes manipulant ces explosifs.

De plus, l’explosivité de ces pétards  peut causer par exemple un incendie s’ils ont été mal utilisés ou alors dans de mauvaises conditions. Par conséquent, la manipulation notamment de la poudre noire qui sert à l’explosion par des artificiers est dangereuse et nécessite un savoir-faire. De plus, des conditions de faible humidité sont préconisées pendant leur manipulation.

De ce fait des mesures de précautions ont été instaurées, notamment une classification de ces feux d’artifice en fonction de leur dangerosité :

 

«  Articles pyrotechniques destinés au théâtre :

- Catégorie T1 : articles destinés à être utilisés en scène qui présentent un danger faible ;

 - Catégorie T2 : articles destinés à être utilisés en scène, uniquement par des personnes ayant des connaissances particulières. 

Artifices de divertissement :

- Catégorie C1/K1 : artifices qui présentent un danger très faible et un niveau sonore négligeable et qui sont destinés à être utilisés dans des espaces confinés, y compris à l'intérieur d'immeubles d'habitation (exemple : petits pétards, cierges magiques) ;

 - Catégorie C2/K2 : artifices qui présentent un danger faible et un faible niveau sonore et qui sont destinés à être utilisés à l'air libre ou dans des zones confinées (bombes de calibre inférieur à 65 mm)

- Catégorie C3/K3 : artifices qui présentent un danger moyen, qui sont destinés à être utilisés à l'air libre, dans de grands espaces ouverts et dont le niveau sonore n'est pas dangereux pour la santé humaine (bombes de calibre compris entre 65 mm et 105 mm) ;

- Catégorie C4/K4 : artifices qui présentent un danger élevé et qui sont destinés à être utilisés uniquement par des personnes ayant des connaissances particulières (normalement désignés par l'expression « artifices de divertissement à usage professionnel ») et dont le niveau sonore n'est pas dangereux pour la santé humaine (bombes de calibre supérieur à 105 mm). 

A noter : cette nouvelle classification remplace progressivement la classification K1 à K4. Les produits classés selon l’ancienne classification continueront à être commercialisés jusqu’à la limite de leur agrément au plus tard le 4 juillet 2017. Ainsi jusqu’au 4 juillet 2017, seront commercialisés en France des produits classés dans les catégories C1 à C4  et K1 à K4 »

 

 

Il y a aussi une classification internationale ainsi qu'une autre de l'ONU qui permettent de réglementer tous ces feux d'artifice avec une étiquette obligatoire.

De nombreuses choses sont aussi à prendre en compte lorsque l'on tire un feu d'artifice comme les distances de sécurité : cette distance est définie par rapport au calibre utilisé. Par exemple, pour une bombe K3 de calibre 75 mm, il faudra 0,8x75= 60 mètres de distance de sécurité. De plus, lors de feux d'artifice réalisés par une commune,ville etc... un périmètre est instauré à l'endroit des lanceurs : cette zone est nommée zone pyrotechnique, elle est interdite au public et à toute personne mineure non autorisée par le chef de tir. Il est interdit de fumer, de téléphoner et bien entenu de boire de l'alcool dans une de ces zones, de même aucun animal ne doit y être laissé en liberté.

 

 

Depuis le décret du 31 mai 2010 et la circulaire du 15 juin 2010 nous sommes obligés de déclarer les artifices de la catégorie C4,K4 ou des catégories C2,C3,T1,T2 si la quantité totale de matière active est supérieure à 35kg. Mais attention, dans n’importe quel domaine public il faut impérativement prévenir le Maire de la Commune.

Pour pouvoir acheter ou manipuler un feu de classe C4,K4, il faut que l’utilisateur ait un certificat spécifique « Certificat K4 » ou alors qu’il ait suivi une formation nommée C4N1 ou C4N2. Ce stage de 5 jours a pour priorité la sécurité due à l’utilisation de ces feux, il coûte environ 1500€.

 

 

Enfin, ces feux, de n’importe quelle classe que ce soit, ont un impact sur l’environnement et la santé qui n’est pas négligeable. En effet, des particules fines sont émises lors de l’explosion : ces particules sont appelées PM10, leur diamètre étant inférieur à 10 µm. Ces particules sont très nocives pour la santé puisqu’elles peuvent se loger dans les poumons (les personnes asthmatiques ou sensibles au niveau des bronches  sont donc priées de s’éloigner un minimum lors de l’explosion d’un feu d’artifice).

ATTENTION le 1er Janvier : le seuil d’alerte pour ces microgrammes est dépassé de plus de 50 fois !!

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